Une vitesse moyenne de 100 mph (un peu plus de 160 km/h) est appelée familièrement la « ton » ou « magic ton », cette expression populaire vient des motards-rockers londoniens des années 1950 et 1960 qui s'appelaient eux-mêmes des « ton-up boys », se targuant de rouler à plus de 100 mph...
Les premiers à avoir franchi la limite des 100 mph sur le Trophy sont :
Sur 1 tour
125 : Bill Ivy (Yamaha), en 1968
Sur la course
L'histoire des Ton-up Boys
”Rockers” par rapport à la musique, ”Leather Boys” à cause des cuirs qu’ils arborent, ou encore ”Ton-up Boys”
pour ce qui est de la vitesse.
Ces termes et nuances cohabitent ou
fusionnent en faisant référence à une culture où Rock’ n’ Roll et
Moto occupent une place privilégiée et définissent mode de vie et
phénomène social.
Années 50, le Royaume-Uni sort des restrictions et du
rationnement liés à la Seconde Guerre mondiale. L’économie repart, les
industries tournent à fond, il y a du travail pour tout le monde et le
gouvernement accorde crédits et facilités aux forces vives de la nation,
ces jeunes qui peuvent désormais s’offrir non pas des voitures, mais des
deux roues. La production de motos en tant que moyen de transport bon
marché fait effectivement partie du nouvel essor industriel, au même
titre que le développement des axes routiers nécessaires au transport
des marchandises. Logiquement, il faut fournir aux transporteurs des
endroits où ils peuvent se restaurer et se détendre. Ainsi fleurissent
un peu partout le long des voies les ”Transports Café”.
Ces ”Routiers” sont également vite fréquentés par les ”Leather Boys” qui, durant le week-end s’amusent à établir des records de vitesse sur des parcours reliant un ”Transport Cafe” à un autre, et ce avec un seul but: Do ”The Ton”,
expression argotique signifiant 100 mph, soit un peu plus de 160 km/h.
Pour tenter d’accéder à de telles performances, les bécanes sont
modifiées, trafiquées et allégées pour au final devenir des machines de
courses, des ”Racers”. Dès lors, le terme de ”Cafe Racer” se voit appliqué aux bolides qui déboulent de ou vers les ”Transport Cafe”, lieux de rendez-vous désormais incontournable des Ton-Up Boys.
Dans le même temps, un autre facteur devient déterminant pour ce qui
concerne les moeurs de cette jeunesse assoiffée de sensations fortes.
La
musique! Les boys deviennent accros à quelque chose venu tout droit des
États-Unis et qui les fascine, le Rock’ n’ Roll. Dans le pays, club et stations de radio ne diffusent pas encore cette musique qui n’est accessible que dans les ”Cafe”.
Les titres qui dégueulent des Juke Box durent à peu près 3 minutes.
Qu’à cela ne tienne! Une piécette dans la fente, sélection du morceau et
play! Une fois dehors, coup de kick et gazzz sur un circuit
prédéterminé, le but étant de revenir entier au point de départ avant la
fin du disque. Ceci se passe notamment du côté de l’Ace Cafe où les ”Rockers” paradent en Triumph, Norton, BSA, Royal Enfield et autres Matchless. C’est le début des Sixties et le Père Bill Shergold, prédicateur de son état, donne sa dimension motarde au mythique Fifty Nine Club dont
les 30 000 membres actuels entretiennent la tradition dans le monde
entier, mais loin des conflits inter bandes qui, comme ceux qui
opposèrent les Mods et Les Rockers à Brighton, pourraient nuire à la
réputation des clubs.
Source Black Bonnie
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