John McGuinness (Anglais, 42 ans ; 23 victoires); Honda en 2015
John
avait 2 ans lorsque son père, marchand de motos, l’installa sur un mimi
50cc, équipé de petites roues stabilisatrices ! Plus tard, complètement
mordu, John se débrouilla seul pour financer sa carrière. Maçon et
ramasseur de coques, il traça son chemin sur les circuits et surtout les
routes. "Big John", qui, enfant, nourrissait une admiration sans bornes
pour Joey Dunlop, a eu le bonheur de devenir un jour son équipier et
"protégé" chez Honda...
En 2014 il décroche sa 21e victoire, grâce à l’épreuve du TT Zéro (électrique). Au guidon de sa Mugen, il a porté la vitesse moyenne à 188,88 km/h. Recordman parmi les pilotes en activité – le record absolu, 26, appartenant au regretté Joey Dunlop. De Joey, John a hérité le style de pilotage, fluide et souple. Et Joey serait sans doute heureux de le voir aujourd’hui se rapprocher de lui au palmarès.
Sa carrière a débuté en 1992 sur une moto de course 350cc deux-temps. On a vu John courir en MotoGP, 250GP, British Superbike, Superstock britannique, AMA Superbike, Supersport britannique.
En 2014 il décroche sa 21e victoire, grâce à l’épreuve du TT Zéro (électrique). Au guidon de sa Mugen, il a porté la vitesse moyenne à 188,88 km/h. Recordman parmi les pilotes en activité – le record absolu, 26, appartenant au regretté Joey Dunlop. De Joey, John a hérité le style de pilotage, fluide et souple. Et Joey serait sans doute heureux de le voir aujourd’hui se rapprocher de lui au palmarès.
Sa carrière a débuté en 1992 sur une moto de course 350cc deux-temps. On a vu John courir en MotoGP, 250GP, British Superbike, Superstock britannique, AMA Superbike, Supersport britannique.
John Surtees (Anglais ; 6 victoires au TT)
Il
a 19 ans lorsqu’il s’aligne au départ de son premier TT, en 1953. Loin
de l’empêcher de tenter l’aventure, ses parents l’accompagnent, son père
faisant office de mécanicien, et sa mère, de chronométreuse ! Tant
qu’il battait sur pistes la référence anglaise, Geoff Duke, on disait de
John Surtees qu’il n’était «qu’un pilote de circuits». Il fit
définitivement taire ces vilaines langues en s’imposant sur les routes
de l’Ile de Man. En 1957, durant les essais du petit matin, il percute
une vache, mais n’en perd pas son flegme. «Je l’ai vue se relever et partir… Ni elle ni moi n’étions blessés !», se souvient-il.
Giacomo Agostini (Italien ; 10 victoires)
«Aussi
souvent que je partais courir en Grand Prix, j’embrassais ma mère, en
songeant que c’était peut-être la dernière fois. Mais cela ne
m’empêchait pas d’y aller», raconte "Ago". Jusqu’en 1976, le TT
était une manche du championnat du monde de vitesse. Giacomo Agostini,
contrairement à certains de ses pairs - qui jugeaient l’épreuve trop
dangereuse - ne s’en est jamais plaint. «Personne ne nous obligeait à faire ce métier.»
Et pour lui, qui remporta pas moins de 15 championnats du monde, une
seule victoire au TT, disait-il, valait à elle seule un titre.
Mike Hailwood (Anglais ; 14 victoires)
"Mike
the Bike" avait tout pour lui : la naissance, l’éducation, le charme…
et le talent. Les amoureux du TT avaient eu le cœur serré lorsqu’il
avait annoncé son intention d’abandonner la moto pour passer sur quatre
roues. Champion d’Europe de Formule 2, il était ensuite passé,
logiquement, à la F1. Un accident en 1974 au Nürburgring, sur sa
McLaren, mit fin à sa carrière automobile. Aussi le jugea-t-on fou
quand, en 1978, à 38 ans, il revint au TT. Mais il le gagna, et
rejoignit pour l’éternité la lignée des héros.
Joey Dunlop (Irlandais ; 26 victoires, record absolu)
Mort
en 2000 en Estonie, sur une course sans importance, au guidon d’une 125
cc, Joey Dunlop est, aujourd’hui encore, l’idole d’enfants qui ne l’ont
jamais connu. Joey était un taiseux, un humble, un timide. Son parler -
rare - était doux et calme. L’inverse de son expression à moto. Là, il
devenait exubérant, brillant, implacable. Derrière ses succès
légendaires, au talent il associait le travail, passait des journées
entières à préparer des machines, partait reconnaître la route à 2h du
matin, les jours de course. Et prétendait qu’au TT, «un tour parfait n’existe pas». Mais si quelqu’un devait un jour le réaliser, tous ses adversaires pensaient que ce serait lui…
David Jefferies (Anglais ; 9 victoires)
Ce
colosse était issu d’une famille de motards, remontant à Allan
Jefferies, le grand-père. Il se plaisait à rappeler que le TT, il y
était venu tout bébé déjà. En quatre ans de courses à l’Ile de Man, il
s’était forgé un palmarès plus que prometteur. Il fut le premier pilote à
franchir la barre des 125, 126 puis 127 mph de moyenne (201,17 km/h,
202,78 km/h et 204,39 km/h) sur un tour. Aimé et respecté de ses pairs,
il s’est tué aux essais du TT en 2003. Sa famille a insisté pour que
l’épreuve ne soit pas annulée. «Il n’aurait pas aimé»…
Michael Dunlop (Irlandais, 26 ans ; 8 victoires)
Michael Dunlop (Irlandais, 26 ans ; 8 victoires)
; BMW en 2015
Neveu de
Joey, et fils de Robert (5 victoires au TT), Michael a hérité la
faconde de son père. Il s’est choisi pour emblème un taureau furieux,
cela lui sied à la perfection, au physique comme au mental. Michael est
doté d’une hargne farouche, boude quand il perd, exulte quand il gagne.
Peu à peu, il a appris à "domestiquer" son langage. Sa première victoire
internationale, il l’a remportée dans des circonstances terribles, en
2008 à la North West 200. Deux jours plus tôt, son père s’était tué là.
Michael et son frère Williams ont couru quand même.
En quelques années, Michael a beaucoup navigué d’une équipe à l’autre. Avec succès. Honda, BMW, et cette saison, Yamaha... Du moins le pensait-on jusqu’au moment où le coureur irlandais annonça subitement sa rupture avec la marque - la toute nouvelle R1 tardant à tenir ses promesses.
Il a "commandé" vite fait une BMW auprès de Build Base (préparateur en British Superbike), arrivée dans la nuit par le ferry, et chevauchée l’après-midi même en qualifications par le rebelle! Et le revoici en tête de liste des favoris.
En quelques années, Michael a beaucoup navigué d’une équipe à l’autre. Avec succès. Honda, BMW, et cette saison, Yamaha... Du moins le pensait-on jusqu’au moment où le coureur irlandais annonça subitement sa rupture avec la marque - la toute nouvelle R1 tardant à tenir ses promesses.
Il a "commandé" vite fait une BMW auprès de Build Base (préparateur en British Superbike), arrivée dans la nuit par le ferry, et chevauchée l’après-midi même en qualifications par le rebelle! Et le revoici en tête de liste des favoris.
William Dunlop (Irlande, 29 ans) BMW en 2015
Grand
frère de Michael. Aussi menu et discret que le cadet est costaud et
hâbleur. Mais dire qu’il évolue dans son ombre serait inexact: William
menait la course reine du TT (le Senior TT) l’an dernier quand il fut
victime d’un accident au 3e des 6 tours. Cet hiver, il s’est étoffé –en
muscles - afin de mettre toutes les chances de son côté pour affronter
son frère... au final sur la même marque de moto!
Bruce Anstey (Néo-Zélandais, 45 ans ; 10 victoires); Honda en 2015
Sous ses
abords de grand timide, au guidon, Bruce est un "envoyeur" de première !
Témoin ses deux premières courses au TT 2014, où il a réalisé une fin
de parcours de pure folie. Ce qui lui vaut de détenir, depuis samedi, le
nouveau record de la piste à 132,298 mph de moyenne (212,91 km/h, sur
les 60 km du tracé de l’Ile de Man). Atteint d’un cancer voici quelques
années, Anstey, sans rien dire, avait disparu de la circulation pour se
soigner. Il est revenu plus frileux, et très gros dormeur. Mais sur la
route, rien n’a changé. Il va vite, et il s’amuse.
Guy Martin (Anglais, 3 ans ; 0 victoire); BMW en 2015
Sourire éclatant, belle gueule, œil vif et
bleu, rouflaquettes et faux-air de Joe Dassin, Guy Martin est chaque
année la star incontestée du paddock. Victime de son physique? Pas
seulement, car Guy Martin va diablement vite, aussi. Mais sa légende,
comme les essaims de fans à ses trousses, le poursuit: il n’a jamais
remporté le TT. Monté quinze fois sur le podium, jamais sur la première
marche.
«On ne m’enterrera pas tant que je n’aurai pas gagné au TT», répète Guy depuis des années. Et pourtant, le TT continue de se refuser à lui. Il a remporté tant d’autres courses sur routes… sauf celle-ci, la plus chère à son cœur. Guy se dit trop facilement distrait : «Quand je roule, il m’arrive de penser à une bonne tasse de thé, ou à mes camions (dans le "civil", il est mécanicien poids lourds), et ça, ce n’est pas bon.» Délicieux excentrique, Guy n’en est pas moins un très grand pilote, et l’une des vedettes incontournables du TT.
«On ne m’enterrera pas tant que je n’aurai pas gagné au TT», répète Guy depuis des années. Et pourtant, le TT continue de se refuser à lui. Il a remporté tant d’autres courses sur routes… sauf celle-ci, la plus chère à son cœur. Guy se dit trop facilement distrait : «Quand je roule, il m’arrive de penser à une bonne tasse de thé, ou à mes camions (dans le "civil", il est mécanicien poids lourds), et ça, ce n’est pas bon.» Délicieux excentrique, Guy n’en est pas moins un très grand pilote, et l’une des vedettes incontournables du TT.
Connor Cummins (Mannois, 28 ans ; 0 victoire)
Avec
son 1,90m, Connor ne passe pas inaperçu dans le paddock ! Enfant de
l’Ile de Man, il a grandi dans le culte du TT et fait d’une victoire -
au moins une ! - l’objectif de sa vie. Victime d’un spectaculaire, et
grave, accident au TT 2011, il a mis toute son énergie à revenir dès
2012. «Mais ces trois dernières années ont été plutôt pourries», convient-il.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNMhqxU5psqU27AL-ezEZW5v_afkD8D0GnXrJ9jrQGuIJwJdu-QJq9C0shqb35zjU5_2fiqusL10H_0Wx7xIIh2N3PbAMF0p9QBw5rJ_4D7Zewqwxga0tmRNElSHGcQTfrWw9v6gX-IYY/s200/tourist_trophy_hutchinson_006_2010.jpg)
Source l'EQUIPE.fr![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNMhqxU5psqU27AL-ezEZW5v_afkD8D0GnXrJ9jrQGuIJwJdu-QJq9C0shqb35zjU5_2fiqusL10H_0Wx7xIIh2N3PbAMF0p9QBw5rJ_4D7Zewqwxga0tmRNElSHGcQTfrWw9v6gX-IYY/s200/tourist_trophy_hutchinson_006_2010.jpg)
Ian Hutchinson (Angleterre, 36 ans; 11 victoires); Kawasaki en 2015
En
2010, "Hutchy" avait réussi l’exploit de remporter les cinq épreuves
solo du TT! Puis, de blessure en blessure, il s’était peu à peu éclipsé.
Le talent était là, mais il ne lui était plus possible de l’exprimer.
Sa meilleure place en 2014: 11e. Mais le revoici cette année, tel qu’on
l’a connu: incisif, offensif et déterminé. Et s’il créait la surprise?
James Hillier (Angleterre, 29 ans) Kawasaki en 2015
Une
victoire au TT, en 2013. Puis une saison en demi-teinte l’année
dernière. Il n’empêche, Kawasaki fait plus que lui renouveler sa
confiance: Ichiro Yoda, patron de l’écurie de Superbike en Mondial,
s’est engagé à travailler main dans la main avec le team Plant (qui
aligne Hillier) pour développer la ZX-10R.
Et aussi...
Dans
la brochette d’as pouvant prétendre à une victoire, on n’omettra pas
Gary Johnson (Angleterre, 24 ans, Kawasaki), double vainqueur déjà.
L’interminable (1,90 m!) Connor Cummins, enfant du pays, (28 ans,
Honda). Ni le minuscule Irlandais Lee Johnston (1,60m, BMW) dont la
bravoure est inversement proportionnelle à la taille. Pas plus que
l’inaltérable Michael Rutter (Angleterre, 43 ans, BMW). Ou, du côté des
"prometteurs", Peter Hickman, meilleur rookie en 2014 (Angleterre, 28
ans, BMW), ni Dean Harrison (Angleterre, 26 ans, Yamaha, déjà un
victoire à son actif).
Trois Français courront le TT 2015: Fabrice Miguet, dit "le Mig", 48 ans, 15e participation; Timothée Monot (3e participation) et Xavier Denis (2e participation)...
Trois Français courront le TT 2015: Fabrice Miguet, dit "le Mig", 48 ans, 15e participation; Timothée Monot (3e participation) et Xavier Denis (2e participation)...
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